Découvrez un exemple d’excellence, William TURNER .
Avec lui passez « De l’apparence à l’ambiance d’un paysage »
Bien sûr, TURNER n’a pas pratiqué au sens moderne du terme la « randonnée-peinture ». Quand il allait en mer ou en montagne ce n’était pas dans un esprit de loisirs comme nous pouvons le connaître de nos jours ; il était avant tout peintre.
Mais sa démarche peut nous apprendre beaucoup à nous qui aujourd’hui aspirons à réintroduire plus de nature et de créativité dans nos vies.
Quel que soit le lieu où nous avons envie de nous promener pinceaux et crayons à la main, Turner nous montre une attitude indispensable à adopter : s’immerger totalement dans le paysage, le sujet qui nous inspire, qui vient stimuler notre envie de « croquer ».
Inutile de s’imposer les mêmes exigences et épreuves : Turner en est allé jusqu’à se faire attaché au mât d’un bateau pour intégrer physiquement l’effet de la tempête.
Dans ce cas extrême, il n’a évidemment pas fait de croquis pendant la tempête, il l’a vécu, sans doute avec des émotions, mais surtout avec son corps.
Il a été secoué par la violence des vagues qui chahutaient le navire et qui traversaient le pont : imaginez le vent qui vous gifle et ces masses d’eau salée et froide qui s’abattent sur vous tout en étant ballotté dans tous les sens ou presque. Vous voyez ce que vous pouvez voir dans ce tumulte de la mer.
Cette expérience est venue compléter des heures et des jours d’observation depuis la côte, les falaises, après bien des études à l’aquarelle, au crayon ou à la mine de plomb.
Que faut-il en retenir ?
Pour rendre vivant vos croquis, esquisses, voire tableaux, il faut avoir rencontré le sujet que vous voulez évoquer, représenter. Ne serait-ce que par le temps minimum de quelques minutes nécessaire pour croquer votre sujet, vous aurez toujours passé beaucoup plus de temps à le capter que si vous l’aviez pris en photo.
Si vous acceptez de vous « immerger » dans votre modèle, si vous prenez le temps de lui tourner autour ( avec la même assiduité qu’un prétendant autour de sa bien-aimée ) pour en découvrir toujours plus d’aspects, vous en connaîtrez infiniment plus que les apparences visuelles.
Vous aurez tissé un lien intime avec votre sujet qui guidera vos gestes bien au-delà des apparences visuelles.
Prenez le temps ! Essayer de devenir l’arbre, la montagne, la rivière, le nuage ! Rejoignez-les par l’esprit ; ne laissez plus de distance entre vous et ce que vous observez.
Laissez-vous surprendre à ressentir la croissance lente et le déploiement des branches de l’arbre, le caractère puissant ou fragile, aigu ou rond de la montagne, la fluidité ou les bouillonnement de l’eau qui s’écoule, la légèreté ou l’épaisseur, le calme ou la turbulence du nuage.
Prenez le temps et sentez que vous ne pouvez pas utiliser les mêmes pinceaux, ou crayons, ni avoir les mêmes gestes pour peindre ou dessiner l’un et l’autre.
Si vous faites l’effort d’aller vers, vous découvrirez que tout ce que vous aurez rencontré se trouvera inscrit en vous, à jamais.
Il vous suffira de vous reconnecter à ces moments de rencontres pour que vous sachiez instinctivement comment réaliser les rendus de ceci ou cela.
Attention, cela ne vous épargne pas de pratiquer : il vous faudra toujours appliquer ou apprendre les techniques liées à chaque outils et les principes généraux qui règlent les associations de couleurs ou le dessin.
Mais que vous soyez débutant ou expérimenté, maladroit ou habile, vos croquis et les réalisations qui pourront en découler auront un « PLUS » énorme : la vie s’y sera inscrite et elle retiendra l’attention des spectateurs et vous, vous aurez un plaisir inépuisable à renouer avec ces moments intenses de présence à la nature et à vous -même.
Comment appliquer ces conseils ?
Au moins 2 manières s’offrent à vous.
1 – Avant chaque étude, imposez-vous au moins 5’ d’observation pure, qu’elle soit active ( description formelle – couleurs, formes, ombres et lumières, etc …) ou contemplative ( ce qui amène à faire corps avec la chose observée, à s’en approcher en esprit ).
Si vous pouvez, alternez les 2 modes.
Vous pouvez aller jusqu’à employer la moitié de votre temps disponible à cette phase.
2 – Multipliez les angles de vues sur le même sujet ou profitez de la variété dans la répétition ( ex : étudier plusieurs boutons de roses de la même espèce ou le tronc et les branches de plusieurs hêtres, charmes ou chênes, etc … plusieurs nuages dans le ciel d’un même moment ).
CONCLUSION :
D’une manière ou d’une autre, chaque artiste a développé sa manière de franchir la distance qui le sépare de son sujet (qu’il soit extérieur à lui ou intérieur). C’est grâce à cette proximité qu’il peut nous témoigner du Vivant contenu dans l’expérience de son univers.
Et c’est parce que nous sommes tous traversés par la Vie, qu’une création réalisée dans ces conditions peut être partagée et venir nous toucher … ailleurs que par l’éblouissement d’une virtuosité technique.
Pour découvrir comment TURNER a su associer, combiner une très grande maîtrise technique et ce fabuleux engagement face aux éléments de la nature, quelques références bibliographiques :
– TURNER par Michael BOECKENMÜHL chez TASCHEN ( 96 pages )
– TURNER par Eric SHANES chez HAZAN ( 139 pages )
– TURNER par Denys Riout , éd. Cercle d’Art, 2004
– TURNER par Pierre Wat « menteur magnifique » éd. Hazan, 2010
– TURNER par John Cage, Citadelle & Mazenod, 2010
– TURNER par Frédéric Ogée, « les paysages absolus » Hazan, 2010
TURNER dans les musées :
– National Gallery, London , http://www.nga.gov/
La meilleure manière de voir des tableaux de Turner est de profiter des expositions temporaires comme il y a eu au Grand Palais à Paris.
Des liens pour découvrir :
http://www.eternels-eclairs.fr/tableaux-turner.php
http://www.impressionniste.net/turner.htm
http://www.artcyclopedia.com/artists/turner_joseph_mallord_william.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Mallord_William_Turner
CHRISTIAN*
Bonsoir,
Je suis fortement intéressée par des stages soit de dessin ou d’aquarelle ou autres techniques
Je suis déjà en ATelier de peinture 3h par semaine pratique l’acrylique et je peins environ une dizaine d’heure à la maison petit atelier, cela fait 4 ans… et je suis une passionné
J’ai besoin de travailler en dessin (des bases, que j’ai acquise seule mais j’aimerais progressé. Travailler sur le terrain, je vis au pied du markstein et côté kruth et l’environnement s’y prête bien….
Pour le stage d’août je serais sur l’ile d’oléron, si vous avez des stages en septembre octobre en rando ou en week end je serais heureuse de pouvoir y participer
Si vous désirez que je vous adresse un ou 2 tableaux pour vous donner une idée du niveau il n’ y a pas de soucis
Au plaisir de vous lire
Très cordialement
Monique GALLO
kRUTH
0785894479
Bonjour Mme Monique GALLO
Nous avons échangé par téléphone suite à votre message. Je ne manquerai pas de vous prévenir dès lors que j’organiserai une sortie cet automne. De la même manière, quand ce sera le moment pour vous de venir à l’atelier, nous en conviendront.
En attendant, vous pouvez effectivement m’envoyer les photos de quelques-uns de vos tableaux. Elles me permettront de connaître un peu votre personnalité artistique.
Cordialement CHRISTIAN*