Le MERCANTOUR, parc national depuis 1979, c’est les Alpes du soleil qui viennent se glisser dans la Méditerranée.
S’y côtoient la flore de montagne et celle de Midi, l’air maritime apporte la neige en hiver ; en été des orages l’après-midi. Mais ici comme en Oisans la stabilité de la météo est de mise. Elle permet de vivre des randonnées de toute beauté, dans des paysages d’une très grande diversité et aux lacs très nombreux.
Les orages d’été surviennent régulièrement aux mêmes heures. Quand ils sont annoncés, il suffit de rester vigilant et de partir plus tôt le matin ces jours-là. Depuis 2007, j’en ai vécu au plus 1 par stage d’une semaine : alors … !
Le MERCANTOUR, c’est le pays du mélézin ( forêts de mélèze, ce conifère qui perd ses aiguilles en hiver et devient d’or juste avant ) et du pin cembro ; c’est la montagne avec le climat du Midi, tempéré par l’altitude. On y a donc rarement trop chaud.
C’est encore une région de transhumances, en particulier vers les pâturages du col d’Allos. Au printemps et en automne, vous pourrez vous trouver au milieu d’immenses troupeaux de moutons et de chèvres montant ou redescendant, occupant toutes la largeur de la route quand les chemins ne leur permettent pas de voyager sans risque. Une chèvre ou un mouton affolé est prêt à sauter n’importe où, sur votre voiture comme dans le ravin : vous n’imaginez pas la tension que représente une telle expédition pour les bergers. Une voiture balais ( ou un âne) est toujours là pour prendre en charge les vieux ou les trop jeunes qui fatiguent …
Le MERCANTOUR avec ses vallées profondes ( Vésubie, Tinée, Entraunes ) qui le découpent du Nord au Sud, on y pénètre aujourd’hui facilement par des routes : c’est récent.
Hormis la route Napoléon ( ce n’est pas si vieux que cela non plus) qui a permis de relier le Comté de Nice à la France, la circulation dans ces hautes montagnes se faisait avant tout à pieds avec éventuellement des chariots par les cols et non les fonds de vallées.
Ainsi pour les habitants du pays, la « ville » où se rendre pour vendre ses produits était Barcelonnette -au Nord par le Col de la Bonnette ou celui de la Cayolle- et non Nice -au Sud-. Beaucoup plus simple de tracer un sentier dans les alpages que dans les forêts, à l’abri des crues des torrents et du brigandage.
Une autre époque … jusque l’entre deux guerres, avec ses villages, ses hameaux, isolés la moitié de l’année.
L’autarcie y était incontournable. Seuls « étrangers » aux éleveurs et agriculteurs, les douaniers et les gendarmes, puis les bataillons de chasseurs alpins. Près du col de la Bonnette subsistent les restes du dernier casernement. Sur certaines crêtes, on aperçoit des abris en béton.
Ce sont ces conditions difficiles qui ont naturellement préservé le Mercantour et la création du Parc National est venue prendre le relais. Grâce à tout cela nous pouvons à la fois profiter d’un environnement exceptionnel tout en pouvant y accéder assez simplement en voiture, en bus ou en train. Pour que cela puisse durer, il nous appartient de respecter les consignes qui sont rappelées à l’entrée du parc sur des panneaux.
Pour les peintres et croqueurs de dessins, le Mercantour c’est le pays de la lumière et de la diversité des formes et des couleurs. Les sentiers sont très variés et offrent des difficultés de tous niveaux, ce qui nous permet de choisir ceux qui apporteront tant la satisfaction visuelle que le plaisir de la randonnée facile à peu difficile.
Notre hôtel est situé au milieu du Val d’Entraunes, c’est la haute vallée du Var qui prend sa source à Estenc.
Il nous permet d’accéder facilement aux sites propices au stage.
Les vieux villages et hameaux sont disséminés dans la vallée ou sur ses flancs. Ils ne seront pas le thème principal du séjour. La pédagogie sera d’abord axée sur les formes de la nature pour privilégier une approche par la couleur avant celle du dessin et de la perspective.
Pour celles et ceux qui y ont plus goût, Venise offre alors une réserve inépuisable d’opportunités visuelles par l’architecture qui se mêle aux jeux de couleurs de l’eau.
La montagne, c’est le silence ; ici c’est aussi le soleil et l’ombre des sous-bois de « basse altitude », puis l’immensité des vallées qui s’ouvrent au regard dès que l’on atteint les pâturages. Surmontées de sommets avoisinant 2500 à 3000 m, l’œil se réjouit de l’alliance des formes arrondies de la végétation et des structures anguleuse de la roche. En été, point de neiges éternelles comme dans les Alpes.plus au Nord. Alors, si on monte encore un peu, on plonge dans un univers minéral auquel nous ne sommes plus habitué : à le fréquenter progressivement, il transforme quelque chose en nous.
Quelques liens utiles
Pour voir des fleurs typiques de la région : http://www.vesubian.com/sites/fleurs/vesubie-fleurs.html
Un peu d’histoire : http://www.vesubian.com/sites/loisirs/authion.htm#Mercantour
Quelques infos sur le parc : http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national_du_Mercantour
Sur la vallée : http://www.mercantour.eu/index.php/nature-et-culture/vallees-et-villages/vallee-du-haut-var-cians
Sur Guillaumes et environs : http://www.pays-de-guillaumes.com/frameset/index.htm
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Envie de découvrir des artistes de renom qui ont mis en scènes la montagne ?
Je vous en parle dans un prochain article.